3. Le chêne Kermes = Quercus coccifera

Le Chêne Kermès = Quercus coccifera :

Il s’étend sur le pourtour du bassin méditerranéen où il est toutefois absent depuis le golfe de Hammamet jusqu’en Cyrénaïque. En Tunisie, il se  cantonne sur le littoral où on le trouve depuis Tabarka jusqu’à Hammamet, il pénètre également à l’intérieur des terre au niveau de la Dorsale : Djebel Mansour, Djebel Zaghouan.

Caractéristiques :

Généralement, il se présente sous la forme d’un arbrisseau mais dans les stations bien arrosées, il peut atteindre 12 m avec une circonférence du tronc de l’ordre de 150 cm.

Les feuilles, sont de petite taille, vertes et luisantes sur les deux faces,  coriaces, de forme ovale-oblongue, elles sont bordées de dents épineuses et ont un court pétiole. Elles persistent deux ans. On peut le reconnaitre aisément car une cochenille, le Kermes ilicis (Hémiptères), parasite les feuilles de ce chêne  en y produisant des sortes de boules de couleur rouges. On récoltait autrefois les femelles de cet insecte pour en tirer, après séchage et broyage, une teinture rouge écarlate.

Le chêne kermès tire son nom de la cochenille qui le parasite, Kermes ilicis (de l'arabe qirmiz (قرمز), du persan qirmiz (قرمز) : sanglant ; rouge; cochenille).

  Ecologie :

Le chêne Kermès peut se développer à partir de 400 mm de pluies par an. C'est une espèce de pleine lumière, très adaptée à la sécheresse et c'est l'espèce type qui caractérise la garrigue. Toutefois en Tunisie on le trouve essentiellement sur les dunes littorales fixées.

  Valeur patrimoniale :

Il constitue des formations typiquement méditerranéennes.

La teinture rouge que l’on tire de sa cochenille a une forte valeur culturelle car elle était utilisée pour teindre les chéchias.