L’oléastre et l’olivier = Olea europea :
Pour le botaniste, le terme d'oléastre désigne l'olivier non cultivé, avec de petits fruits et un aspect buissonnant. Pour le biologiste, ce terme désigne un arbre appartenant à une population sauvage vraie, c'est-à-dire une lignée Olea europaea qui n'a jamais bénéficié d'intervention de l'humain pour se propager.
L’olivier est un arbre de la famille des oléacées cultivé dans les régions de climat méditerranéen pour son fruit, l'olive, qui donne une huile recherchée.
1. Caractéristiques :
Très rameux, au tronc noueux, au bois dur et dense, à l'écorce brune crevassée, l’olivier peut atteindre quinze à vingt mètres de hauteur, et vivre très longtemps. Cependant, sous l'action d'animaux de pâture, ou dans des zones extrêmement ventées, ou exposées aux embruns, il conserve une forme buissonnante, de défense, et maintient la forme d'une boule compacte et impénétrable, lui donnant l'aspect d'un buisson épineux. Dans la plupart des modes de culture, les oliviers sont maintenus à une hauteur de trois à sept mètres afin de faciliter leur entretien et la récolte des fruits.
Les feuilles sont opposées, ovales allongées, portées par un court pétiole, coriaces, entières, enroulées sur les bords, d'un vert foncé luisant sur la face supérieure, et d'un vert clair argenté avec une nervure médiane saillante sur la face inférieure. Le feuillage est persistant, donc toujours vert.
Les fleurs sont petites et blanches et regroupées en petites grappes de dix à vingt, poussant au début du printemps sur les rameaux âgés de deux ans.
Le fruit, l'olive possède une pulpe charnue riche en matière grasse. D'abord vert, il devient noir à maturité complète. Son noyau est très dur et osseux.
L'olivier méditerranéen, Olea europaea L. subsp. europaea (Bassin Méditerranéen), a longtemps été subdivisé en deux variétés, var. europaea pour l'olivier domestique, et var. sylvestris (Mill.) Lehr pour l'oléastre, ou olivier sauvage. Cette subdivision est cependant discutable, divers travaux ayant montré l'absence de frontière entre les populations sauvages et les formes cultivées.
2. Ecologie :
Arbre méditerranéen par excellence, l'olivier exige un climat doux, lumineux, et supporte tout à fait bien la sécheresse. Avec six-cents millimètres de pluie bien répartis sur l'année, l'olivier se développe et produit normalement. Entre 450 et 600 mm/an, la production est possible, à condition que le sol ait des capacités de rétention en eau suffisantes, ou que la densité de la plantation soit plus faible. Dans le sud de la Tunisie, où la pluviométrie peut être inférieure à 100 mm par an, la plupart des plantations comportent moins de vingt arbres par hectare. Avec une pluviométrie inférieure à 200 mm/an, l'oléiculture risque d'être économiquement non-rentable.
Comme l'olivier ne peut pas résister à une température inférieure à -15°C, cet isotherme délimite sa zone de culture en latitude et en altitude. L'olivier est un arbre très rustique, indifférent à la nature du sol mais exigeant en lumière ; il craint l'humidité, mais supporte par contre des sécheresses exceptionnelles et ne souffre que peu de l'action des vents violents.
3. Valeur patrimoniale :
Depuis l'Antiquité, l'olivier est le symbole de la force et la victoire, la sagesse et la fidélité, l'immortalité et l'espérance, la richesse et l'abondance.
L'olivier est aussi une des plantes les plus citées dans la Bible, où la colombe lâchée par Noé après le Déluge revint tenant en son bec un rameau d'olivier, après avoir trouvé une terre émergée, il symbolise pour cela la paix. Dans le Coran, l'olivier est un arbre béni, symbole de l'homme universel, et l'huile d'olive est source de lumière divine pour guider les hommes.
L’olivier est cultivé tout autour du bassin méditerranéen pour ces fruits et pour l’huile extraite de ces fruits.